Le projet a pour vocation d’assurer un itinéraire fluide sur les 115 kilomètres entre Gye et la frontière luxembourgeoise. Il se caractérise par une succession d’aménagements complémentaires permettant de conserver une logique d’itinéraire sur l’axe A31.
Il s’articule autour de trois grands principes d’aménagements :
- L’aménagement sur place (ASP) sur toutes les sections où cela est nécessaire et adapté ;
- L’aménagement en tracé neuf de tronçons autoroutiers à 2x2 voies dans les autres cas ;
- Le recours à la concession sur la section entre l’échangeur de Richemont et la frontière luxembourgeoise, afin de mobiliser aussi rapidement que possible les financements nécessaires à la réalisation des aménagements retenus.
Le Secteur Nord
Sur le secteur nord, l’A31 connaît dès à présent une forte congestion aux heures de pointe, essentiellement du fait de la circulation liée aux déplacements pendulaires des travailleurs frontaliers vers le Luxembourg. En outre, l’autoroute traverse aujourd’hui des zones urbanisées de Thionville et Terville (57), ce qui entraîne des problématiques de pollution et d’inconfort pour de nombreux riverains.
Le projet consiste donc, d’une part, à réaliser un contournement de Thionville en tracé neuf et, d’autre part, à élargir l’autoroute actuelle au nord de Thionville. La configuration de l’A31 dans la traversée de Thionville et Terville ne permet pas l’élargissement sur place et c’est pourquoi un contournement en tracé neuf est prévu.
Sur cette section, quatre variantes d’aménagement du contournement de Thionville ont ainsi été soumises à une concertation publique de novembre 2022 à février 2023. Le 5 janvier 2024, le ministre des Transports a pris la décision d’acter la poursuite du projet et le tracé définitif des aménagements du secteur Nord en retenant la variante F4-tunnel profond pour le contournement Ouest de Thionville.
Sur ce secteur, le principe du recours à la concession a été retenu pour permettre la réalisation de l’aménagement dans les meilleurs délais. Cette solution permet de mobiliser les financements nécessaires à court terme afin de répondre à l’importance d’agir rapidement pour les mobilités au nord de l’échangeur de Richemont.
Le Secteur Centre
L’intervention principale sur le secteur centre consistera à réaliser l’élargissement progressif à 2x3 voies de l’A31 sur les 40 km entre Augny et Bouxières-aux-Dames. L’aménagement envisagé consiste à utiliser au maximum le terre-plein central pour élargir l’A31 à 2×3 voies, de manière à en limiter les impacts sur l’environnement humain et naturel. Il permettra d’assurer le bon fonctionnement de l’autoroute sur le long terme. L’aménagement comprend également des travaux de reconfiguration des échangeurs de Fey et de Hauconcourt afin de remédier aux dysfonctionnements constatés.
La mise à 2×3 voies sur cette section s’accompagnera, lorsque cela est possible, de mesures de requalifications environnementales comprenant notamment :
- Des protections phoniques pour les habitations les plus impactées par l’autoroute ;
- Le rétablissement de corridors écologiques et la mise aux normes des dispositifs d’assainissement.
Le Secteur Sud
Sur le secteur sud, la concertation de 2018-2019 n’a pas permis d’aboutir à un consensus concernant un choix préférentiel sur un des trois fuseaux proposés.
Prenant acte de cette absence de consensus local sur les aménagements proposés, la ministre des transports a demandé au préfet de région Grand Est de mobiliser les collectivités locales intervenant en matière de mobilité sur le bassin de vie de Nancy pour étudier avec elles des solutions alternatives permettant de répondre aux enjeux de mobilité sur le secteur.
Les discussions sont engagées avec les acteurs locaux afin de poursuivre les réflexions en menant de nouvelles études permettant de prioriser des actions ou aménagements.
Une étude de trafic dans le bassin nancéien est actuellement réalisée par le CEREMA et l’agence d’urbanisme SCALEN. Cette étude sera finalisée au début de l’année 2023 et permettra d’identifier les aménagements prioritaires. En parallèle, les études et procédures relatives aux protections phoniques des communes de Maxéville et Champigneulles se poursuivent.